Massage de mollets, enfilage de chaussures, petite session d’orientation sur carte (heu on est rendu où déjà ? Je ne sais plus moi, on se lève à un endroit et on se couche à un autre je suis tout perturbé !!!). Réveil dynamique pour une journée rythmée par nos pieds ! Hé oui, aujourd’hui on marche, on sautille, en un mot on randonne ! Notre envie d’en savoir plus sur le mur de l’Atlantique nous emmène à Azeville, en prenant le chemin des écoliers à travers la campagne normande. On use nos godillots sur les sentiers et on profite des paysages. Alors oui, bien évidemment on a eu un peu de mal à se repérer, on a fait quelques petits détours mais ça nous a permis de faire des rencontres comme celle du maire d’Azeville en tracteur…
Arrivés un peu essoufflés à la batterie allemande d’Azeville, on découvre l’enfilade des galeries (350 mètres au total quand même !). Impossible de croire que toute une vie grouillait sous le sol quand on découvre le site. Les Allemands avaient même un casino avec deux pianos !? A l’extérieur, je suis étonné de découvrir sur les casemates les peintures en trompe l’œil qui servaient de camouflage… une drôle de scène de théâtre.
Après cette plongée sous terre, direction la batterie de Crisbecq. Alors que la batterie d’Azeville est cachée en pleine campagne, celle de Crisbecq fait face à la mer. Quand on arrive, on a l’impression que le blockhaus principal a implosé. Les Alliés s’en sont servis pour tester la résistance des blockhaus aux explosifs après en avoir délogé les Allemands.
On pousse jusqu’à Quinéville pour découvrir le Mémorial de la Liberté retrouvée. Au programme la découverte de la vie des civils sous l’Occupation avec la résistance, la collaboration, les restrictions, la propagande… Et, point d’orgue de la visite, une rue entière reconstituée pour se plonger dans le quotidien des Français sous le régime de Vichy. On s’y croirait !
Je termine mon article, mais notre randonnée continue. On va utiliser nos dernières forces pour aller déguster quelques huîtres, histoire de bien finir la journée ! On se retrouve demain, les ampoules en plus !
Ah, j’ai oublié de vous dire, on a fait une super escale gourmande à la Biscuiterie de Quinéville, je vous le conseille, les gâteaux sont à tomber par terre ! Découvrez toutes les images de la journée ici !
En exclusivité la vidéo du musée de Quinéville !
> Clin d’oeil historique avec les Archives de la Manche : Le Mur de l’Atlantique
En 1942, l’Allemagne nazie décide la fortification des côtes occidentales européennes. La construction du Mur de l’Atlantique de 15 000 ouvrages bétonnés, est confiée à l’organisation TODT. En janvier 1944, près de 30 000 personnes travaillent sur les chantiers manchois. Face à la mer, seuls les environs de Granville, le littoral de la Hague, le port de Cherbourg, transformé en forteresse, et les côtes orientales sont dotées d’un véritable système défensif, composé pour l’essentiel de 25 batteries d’artillerie côtière. À terre, les Allemands disposent d’un régiment de parachutistes basé près de Carentan et d’une brigade russe installée sur le littoral coutançais. Trois divisions d’infanterie sont déployées dans le département : la 243e, du général Hellmich, sur la côte nord-ouest du Cotentin, la 91e, du général Falley, au centre du Cotentin et la 709e, du général von Schlieben, pour la défense des côtes orientales.
À l’arrière du Mur de l’Atlantique, les forces allemandes plantent dans les champs les fameuses « asperges de Rommel », c’est-à-dire des pieux d’environ trois mètres de haut, reliés par des barbelés, dont le but est de parer à d’éventuels atterrissages de planeurs alliés. Ordonnée par Rommel au printemps 1944, l’inondation des marais du Cotentin complète le système défensif dans l’arrière-pays manchois.
Démantèlement des bureaux de l’organisation TODT à Cherbourg, 28 juin 1944 (CG50, Archives de la Manche, 13 Num 358)
Bravo à vous, c’est SUPER ce que vous faites !