C’est somme toute très classique quand on franchit la quarantaine : on reçoit de ses amis un cadeau mémorable. Et pour ça quoi de mieux qu’un saut en parachute au-dessus de la Manche?
Sous un radieux soleil, le 14 juillet, (tôt le matin pour ne pas risquer de croiser les fusées du feu d’artifice 🙂 ), rendez-vous est pris à l’Aérodrome de Lessay avec Régis et Claire Dufour d’A’Air Parachutisme pour le briefing préparatoire au grand saut. Pour un peu, on se sentirait presque faire partie de la Patrouille de France dans nos seyantes et colorées combinaisons !…
Le stress est palpable chez tous les participants et on se rassure en adressant un joyeux « A tout à l’heure ! » à ceux qui nous ont accompagnés. Et c’est parti pour 20 minutes de vol pour monter à 3000 mètres d’altitude, et c’est très rapidement un émerveillement de regarder par les hublots. D’un côté la côte se découvre de Carteret à Granville, et de l’autre de la Pointe du Hoc à Saint-Vaast-la-Hougue. Pas très loin de nous, Jersey se dessine très nettement. Rien que pour ça, ça vaut la peine d’être là !
Et puis l’altitude fatidique est atteinte, la porte de l’avion s’ouvre (enfin s’enroule sur elle-même puisque c’est une bâche transparente) et je chausse les lunettes, je m’assois au bord de la porte, les jambes dans le vide, repliées sous l’avion, solidement harnachée à mon moniteur. Heureusement, sécurité oblige, il faut mettre la tête en arrière avant de sauter. L’avantage c’est qu’on voit le ciel et pas le sol, et ce n’est pas anodin ! Car quand je prends conscience de ce que je vois, ça y est, je suis déjà en chute libre à 200 km/h accrochée à Régis, qui à ce moment précis est la personne la plus importante du monde à mes yeux ! Et pourtant, vidéo à l’appui, j’ai un sourire radieux, comme tous ceux qui sautent en parachute. Ce n’est pas une légende, les 40 secondes de chute libre sont un pur moment de bonheur durant lequel on est allongés sur un coussin d’air. Ca passe vite mais j’en prends plein les yeux de voir mon Cotentin sous cet angle, et d’autant plus quand nous passons sous les petits nuages qui moutonnent.
Ensuite le parachute s’ouvre et nous voilà tranquillement en position verticale. Et là je me sens vraiment comme un oiseau, du moins comme j’imagine se sent un oiseau ! Pendant 5 bonnes minutes, je révise mes cours de géographie : le littoral côte est, côte ouest, les marais, la Tourbière de Baupte, le havre de Lessay, la Baie des Veys… et puis une petite croix au sol qui grossit de plus en plus. Eh oui, c’est là qu’on va se poser ! Dommage, déjà le sol sous nos pieds…
J’aurais bien aimé continuer à voler comme un goéland au-dessus du Cotentin, même si la combinaison ressemble plus à un habit de perroquet !
En résumé, une ½ h inoubliable que je vous recommande chaudement, moi qui pensais avoir le vertige !…
Voici la vidéo de mes exploits :
Caroline